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Du rire aux larmes

le 31-07-2010 00:56

LETTRE A MA MERE

 

MAMAN,

 

 

                Il y a bien longtemps que je n’ai plus écrit ce mot au début d’une lettre : Maman !    

  Depuis vingt et un ans ! Depuis ta mort à quatre vingt quatre ans ! « Une belle mort » a-t-on dit !     

 Il ne t’a fallu que huit heures pour t’effondrer comme une bûche dans un foyer. Après ton petit déjeuner, à dix heures, alors que tu venais de commenter avec causticité un débat politique écouté la veille, je t’ai trouvée, assise par terre, hébétée, sur la moquette de ta chambre. Un vaisseau avait probablement explosé dans ta tête, mais tu ne souffrais pas et, physiquement rien ne se voyait. Tu étais seulement devenue un robot à qui il fallait donner l’ordre d’ouvrir la bouche, de mâcher et d’avaler. A dix-huit heures, lorsque le médecin arriva, tu venais de mourir depuis dix minutes.   

   La nature t’a accordé cette grâce : de ne pas réaliser ta fin. Toi, si angoissée par la mort ! Une bénédiction ! Peut-être la seule que t’a accordée la vie, après t’avoir laissé connaître les angoisses provoquées par la guerre et le désespoir de perdre deux fils. Vingt et un ans déjà que tu as suivi mon père, neuf mois après sa mort. Vint et un ans qui m’ont vue te pleurer, te regretter, mais aussi te détester. Oui, tu as bien lu : « te détester » ! Car, en fait, Maman, m’aimais-tu ? Qui étais-tu vraiment ?              

   Un enfant, toujours subjectif, imagine difficilement que sa mère ne soit qu’une égoïste, doublée d’une égocentriste, alors qu’elle sait tourner de si belles phrases pour lui dire qu’elle l’adore.      

           Mais maintenant que j’analyse mon enfance avec un peu plus de recul, je te le demande : De quelle sorte d’amour croyais-tu m’aimer ? Car je n’en doute pas, tu hurlerais en lisant ces lignes… C’est pourquoi je les écris maintenant, lâchement, parce qu’il va te falloir choisir un autre moyen pour me répondre. Malgré cette haine, c’est un défi d’amour car j’aimerais tellement un signe qui me prouve que nous pouvons encore communiquer. Oui, prouve-moi que tu es encore là, prouve-moi que tu m’aimes, j’attends ! Tu me manques tellement malgré tout !         

        Quand j’y repense, quelle mère bizarre tu as été, mais quelle mère passionnante !             

    Je revois nos longues veillées jusqu’à deux heures du matin. Mes quatorze ans enthousiastes n’avaient pas assez de raison pour réaliser que je n’avais plus que cinq heures à dormir. Pour toi pas de problème, tu te levais à neuf heures ! Qu’importait si ta fille pleurait de sommeil pendant le cours de géographie ou de latin ? Papa, réveillé par nos éclats de voix, passait une tête endormie, derrière la porte : « Vous avez vu l’heure ! Vous êtes folles ! » Mais à deux, nous bâtissions des mondes, rien ne pouvait nous arrêter dans notre élan. Nos personnages de roman prenaient corps. Nous les plongions dans le drame, et, selon les caractères dont nous les avions dotés, il ne nous restait plus qu’à les suivre jusqu’à l’aboutissement.          

      Aurais-je été la même s’il n’y avait pas eu ces instants de délire ?            

    Par contre je me souviens avec horreur des crises de jalousie que tu faisais à mon pauvre père qui avait parfois le malheur d’admirer un de mes poèmes. Oh ! bien sur, tu étais trop fine mouche pour l’attaquer directement sur ce sujet. Mais cinq minutes après tu le traitais de « stupide » pour autre chose, une vétille, et tes insultes duraient deux jours. Que je chante et tu m’interrompais pour finir la chanson ! Que je danse et tu citais les exploits de ta jeunesse ! C’était toujours toi la meilleure !         

        Pourtant, il y avait, en public, cette façon insidieuse de me vanter à outrance sur des qualités que je ne possédais pas. Une insistance qui me faisait perdre tous mes moyens parce que je pressentais la réplique négative, pensée tout bas, mais jamais dite, par politesse.                                Te souviens-tu aussi de ma révolte, lorsque, par trois fois, tu avais rajouté un village au fond d’un vallon, sur une aquarelle que j’avais peinte ? Tout cela parce que tu ne pouvais concevoir que les traces de pas (du couple suggéré) qui se rencontraient dans la neige, aillent se perdre au loin, sans but. Tu ne pouvais accéder au mystère que je voulais créer. Il t’angoissait et tu ne me donnais pas le droit d’exister en dehors de toi.             

     Pourquoi, aussi, te dépêchais-tu tellement de répondre à ma place aux lettres des jeunes gens qui me faisaient la cour ? ! En laissant soigneusement deviner ton style de femme mure, voulais-tu leur laisser penser que j’étais trop débile pour écrire ? Heureusement, ils recevaient une seconde lettre ensuite, et nous en avons ri souvent.  Nous avons ri, mais rassure-toi, nous savourions ta prose.         

       Tes conseils pour m’habiller ou me coiffer étaient d’un goût si douteux que j’avais l’impression d’être conseillée par une rivale qui cherchait à me vieillir ou à me dévaloriser. Tes remarques étaient parfois si blessantes qu’elles complexaient l’adolescente que j’étais, déjà en proie au doute, mais finalement je réagissais. Ma colère devenait motivation : je voulais te surpasser ! Cette guerre me donnait le goût du combat !           

      De l’enfant docile que j’étais, tu faisais un petit singe savant qui lisait le journal à quatre ans et demi, extrayait les racines carrées de grands nombres à neuf ans, et se retrouvait avec les grandes du certificat d’étude à neuf ans, parce que tu ne voulais pas me voir partir trop jeune en sixième. Le car, le trajet, les accidents, les voyous, les enlèvements possibles te terrifiaient. Mais pour arriver à ce résultat final, tout à fait normal, que de vacances gâchées par d’interminables dictées aux participes pervers, que de problèmes  indirectement proportionnels dont tu compliquais à ravir les intérêts rajoutés au capital dans des temps dissemblables. Que de cris et de larmes ! Que de réveils intempestifs, en pleine nuit, pour me faire terminer un exercice oublié. Maintenant que je suis mère je pense que tu me détestais parfois pour agir ainsi. De quoi te vengeais-tu ?          

      Mais en y réfléchissant bien, ce climat de lutte, de compétition mère-fille, n’a-t-il pas été bénéfique quelque part ?           

     A quinze ans j’écrivais seule mon premier roman parce qu’il fallait que je force ton admiration que tu ne me distillais qu’au compte gouttes. 

            

    Maman ! Quels sentiments contradictoires lorsque je pense à toi ! Comme je t’aime et comme je te hais ! 

 

                Je t’aime pour ces après-midi que tu jugeais trop froides pour m’envoyer à l’école. Tu me gardais alors dans la chaleur de la grande cuisine. Tu me faisais la classe, mais tu me racontais aussi des histoires merveilleuses où les plantes et les nuages se parlaient… Tu me faisais prendre conscience aussi  de l’infiniment grand et de l’infiniment petit. Nous passions des galaxies à l’atome. Nos voyages étaient vertigineux pendant que je regardais passer, dans le carré bleu de la fenêtre,  mes camarades qui rentraient chez elles, le nez rougi par le froid de la bise. Plus tard, lorsque de telles absences n’étaient plus permises, tu réchauffais mes retours par de délicieux goûters, ces gâteaux que j’aimais tant et que tu cuisinais chaque jour. Quelle fête du palais que de tremper cette légèreté vanillée dans les délicieux chocolats mousseux que tu me servais.

                 Mais je te hais aussi lorsque je repense à cette scène affreuse que tu me fis alors que je n’avais que trois ans. Pourquoi m’avoir fait croire toute une nuit que tu ne m’aimais plus ? Pourquoi m’avoir dit que je n’étais plus ta fille et que tu ne me pardonnerais jamais ? C’est moi qui ne te pardonnerais jamais ces heures, ces minutes, ces secondes où, le visage inondé de larmes, toute la nuit, je grimpais difficilement sur ton lit, plusieurs fois, pour que tu m’embrasses enfin, et tu me renvoyais, désespérée. Papa essayait bien de me consoler, de calmer ta rage subite, disproportionnée au caprice que j’avais fait dans le magasin pour « une si belle boîte de chocolats ». Mais tu étais intraitable et c’était ton amour, le tien, que je voulais regagner ! Tu l’avais achetée, cette boîte, malgré toi, mais comme j’aurais préféré deux gifles ! ! Tu me faisais payer ta faiblesse ou autre chose que j’ai cru comprendre plus tard …  

               Oui, tu m’as toujours bien précisé que tu avais désiré ma naissance pour remplacer un petit frère mort à dix mois d’une mastoïdite.  Seulement, lorsque j’avais quatre mois, tu as perdu, par la faute d’un médecin dont tu m’as laissé l’ordonnance, ton grand fils de dix-neuf ans, notre Dieu à tous les trois, mon frère que j’adore encore. Et lorsque tu pleurais et que tu cherchais à me faire partager ton chagrin, dans tes explications désespérées, j’ai deviné très tôt qu’il n’y avait pas de comparaison entre la perte d’un bébé et celle d’un grand fils qui a partagé dix-neuf ans de sa vie avec sa famille, dont l’exode et la guerre. J’en ai vite conclu, car le malheur mûrit les enfants, que c’est moi qui aurais du mourir, à quatre mois, et qu’au fond de toi, ces accès de rage se justifiaient ainsi.          

       Voilà, maman, pourquoi tu as fait de moi une écorchée vive, culpabilisant pour rien, mais adorant la Vie, passionnément. 

                Tu n’as pas été une mère parfaite, loin de là, mais je suis persuadée que la perfection n’engendrerait que la fadeur. Et pour paraphraser Montaigne, si je suis ce que je suis « c’est parce que c’était Toi, c’est parce que c’était Moi ». Une mère fantasque et désespérée, une fille délirante et déchirée, qui se sont tellement torturées, mais qui ont vécu si intensément leur relation. 

     

           Réponds-moi, Maman.

 

S’il te plaît !     

                                        

                                                                  Ta Mine.          

 

 


Commentaires

 

1. durireauxlarmes  le 31-07-2010 à 23:17:59

C'était juste un essai pour voir si l'absence désolante de commentaires n'était pas due à un problème technique.
Mais non, malheureusement !Triste1

 
 
 
le 17-07-2010 11:47

LE DERNIER RÔLE 16

 

Chapitre 4 (suite)

 

          Depuis bientôt un lustre ils étaient locataires de ce « cinq pièces chic », dont un salon confortable disait la réussite. Monsieur le Maire de Sainte Marguerite aurait pu, sans faire de faux, délivrer un certificat de bonne vie et mœurs à Madame Martel. Si, aux kermesses catholiques, elle ne tenait pas un comptoir de vente, c’est que Monsieur le Curé avait une délicatesse morbide qui lui faisait rejeter comme abjectes les délices de telle compagnie. 

  

    Peut-être, en fait, avait-il tort ? A part la maison hospitalière du dénommé « Peau Rousse » qui avait quatre pensionnaires à cheveux coupés courts pour le menu fretin de Sainte Marguerite, c’est Madame Martel et une autre du même acabit qui maintenaient le bon équilibre des Messieurs bourgeois de la gentille petite ville. Les quatre « Margotons » pour la plèbe, et, pour les délicats : Adèle et Madame Martel. L’une vieillissante et riche, un peu à la retraite, sujette à la goutte et à quelques affections tardives pour des neveux qu’elle avait haussés jusqu’à l’uniforme d’officier, et l’autre, pétulante, faisant feu des quatre fers, pleine de dignité, d’allant et de compréhension… 

  

    Ignorant ses parents et ses amis restés dans la médiocrité, elle enlevait un peu de somnolence à la ville. Sainte Marguerite comptait ses toilettes, ses robes, s’émerveillait de ses chapeaux et de ses peignes d’écaille, s’éblouissait de ses strass, copiait ses manteaux et ses chaussures craquantes et fines qu’elle ne réparait point, même et surtout pas chez son père !

     Elle avait peu d’amies. A part la dame buraliste de la rue de la République qu’elle recevait élégamment pour « l’épater ». Elle fréquentait aussi, un peu, la dame du pharmacien qui lui donnait pour sa peau le nom d’une crème ou d’une poudre qui faisait merveille.  

     Elle aimait éblouir et recherchait en vain des relations flatteuses, mais là était le « hic ».A part les commerçants qui en disaient grand bien et qui se disputaient cette cliente, elle n’avait comme amies que Mademoiselle Rose, la coiffeuse, qui venait ordonner boucles et chichis, en lui rapportant les potins, et Mademoiselle Camille, la modiste, qui parachevait le génial talent de Mademoiselle Rose.        

     Elles sortaient quelquefois pour goûter toutes les trois au salon de thé, ou cueillir les premières violettes. Elles protégeaient leur teint des ardeurs du soleil par une ombrelle brodée assortie aux mitaines. Martel, mal à l’aise dans des souliers trop étroits, tenait précieusement un appareil de photographe qui fixerait à jamais les dames près du faune de pierre du jardin de ville. « Le soleil fane » disait la bonne demoiselle Camille, « et comment ma chère » roucoulait Dédette. La conversation était fade, sans chaleur, décousue. Les dames de la société catholique rougissaient et s’écartaient en les croisant. Les autres, les grandes dames du Cercle, les « enviées », les regardaient fixement pour leur faire baisser les yeux, et Mademoiselle Camille perdait parfois une cliente ou en gagnait une autre. La démarche lascive de l’une augmentait la lourdeur de l’autre. Il y avait compensation. Les manchons cachaient les crispations des mains en hiver. Le jeu des ombrelles en été fardait les visages d'ombre rose. Dédette, la sauvage, avait établi pour toujours un sourire doux et prometteur sur le sien. Elle le croyait de bon ton. Elle souriait à son image dans les glaces, aux Messieurs de la petite ville, aux jeunes, aux vieux, aux enfants bien habillés. Elle leur disait « Bonjour Mignon » ou « Bonjour Mignonne » comme elle l’avait vu faire aux dames honnêtes du Patronage. Elle ignorait les pauvres, les médiocres qui lui rappelaient son enfance sordide d’enfant de barrière et de piteux quartiers. Elle tournait seulement la tête de l’autre côté, croyant que la pauvreté était contagieuse, et souriait en écoutant ses fins souliers. Elle aimait ce miaulement de cuir fin et souple.   

     Pendant vingt ans elle avait été nourrie de plus de taloches et de pain rassis que de gâteaux. Elle avait encore, en y pensant, un haut le cœur qui la faisait pâlir. Vêtue de hardes données par une famille riche, elle se trouvait alors si ridicule qu’elle détestait la vie et cette ville. Pendant un certain temps, de douze à dix-sept ans, elle était devenue une sorte de Sainte : Messe, confesse, patronage. Puis après dix-huit heures, vers quinze ans jusqu’à son mariage, elle avait tâché d’imiter les héroïnes de ses romans feuilletons. Sous la pénombre de vieux  lavoirs désaffectés, elle rencontrait les quatre clercs de notaire de l’étude d’en face. Ils étaient jeunes, sincèrement jaloux les uns des autres, mais trop honnêtes pour faire long feu avec cette rouleuse.   

     Ses petits péchés s’étant répandus, car les petites villes ont des yeux et des oreilles partout, quelques vieux Messieurs, bien habillés, avaient apprécié ce fruit acide, en avaient dit du bien à leurs femmes qui s’étaient intéressées à cette charmante et pieuse enfant…  

    Elle venait faire la lecture à ces généreuses matrones, elle repassait aussi leur linge fin, et, celles-ci, en échange, lui apprenaient les manières décentes de sourire ou de baisser les yeux. Malgré tout, les attitudes de la petite Dédette restaient équivoques, même policées, et un peu canaille jusque dans la prière. Elle avait une façon de marcher, de remuer, qui la livrait toute, sans pudeur. Chaque geste était un don ou un refus. Ses silences, ses sourires, plus éloquents que sa parole, ses cils qui palpitaient sur des yeux presque éteints et un peu globuleux plaisaient aux hommes… Elle incarnait l’élément trouble, vulnérable, le péché originel. Ils aimaient la frôler, rencontrer ses regards, la troubler un peu. Le temps aidant, tout doucement, elle était devenue Mademoiselle Odette, la fiancée de Monsieur Martel, commis de perception.

 

                                          marieclaude.peyraud@gmail.com

 

 


 
 
le 28-06-2010 01:40

CONFIDENCES DU 29 MAI 2010 :

 

MAIS QU'EST-CE QUI M'ARRIVE ?

 

 

Il faut que je l’avoue, j’avais une double vie…

 

Le jour suffisait à peine pour que je puisse à la fois échanger avec mon mari, mes enfants, mes petits enfants et mes ami(e)s, tout en prenant le temps de me promener, de danser (le sport que j’ai toujours préféré), de lire, de peindre et d’écrire.

 

Et puis, parce que je ne dormais que quatre heures, il y avait la nuit… La nuit avec mon ordinateur, après la télévision, c'est-à-dire après minuit en général. Ces nuits merveilleuses où je vous retrouvais dans vos blogs, où je me promenais, à l’aventure, dans un monde virtuel qui m’enchantait. Il y avait aussi mon propre blog, les courriels, les commentaires, l’exploration des sites littéraires, scientifiques, touristiques, médicaux, philosophiques, culinaires, ésotériques, etc…

 

Mais voilà que… Je dors !!


Je dors sept heures par nuit ! Je m’endors à minuit pour me réveiller à sept heures ! Trois heures que le sommeil me vole et qui me manquent horriblement pour cette seconde vie, cet autre monde que je n’arrive plus à retrouver !

 

Pourquoi cette fuite dans mon lit ? Ce sommeil où j’oublie de vivre ? Je me sens paresseuse, aboulique et « A quoi bonniste » !

 

Pourquoi dénoncer par des coups de gueule ce que tout le monde sait : un monde où les puissants trichent avec cynisme au nez et à la barbe du pauvre peuple qui galère ?

 

Quant à mes coups de chapeau et à mes coups de cœur, pourquoi cela intéresserait-il  quelqu’un ? D’ailleurs ma vie intéresse-t-elle quelqu’un ? Je ne suis qu’une fourmi dans la masse humaine et ce que je pense n’aura pas fait progresser le monde.

 

Alors il me reste mes poèmes et mes romans. Eux non plus ne laisseront pas de traces mais dans l’inutile tout devient subjectif. C’est le seul domaine où chacun peut espérer quand même plaire à certains, dut-il déplaire à d’autres…

 

C’est pourquoi, plutôt que de fermer mon blog, j’ai décidé de vous livrer mes confidences du jour de façon anarchique, au fil de mes humeurs, parce que ça me fait du bien, c'est toujours ça ! Quitte à le combler par des écrits déjà prêts lorsque je suis trop fatiguée.

 

Je m’en excuse auprès des plus fidèles dont les encouragements m’ont permis de penser que j’existais, ce qui est essentiel, croyez le bien !

 

Mais j’ai déjà sommeil…

A bientôt !!    

 

 


Commentaires

 

1. oozmama  le 29-06-2010 à 06:44:45  (site)

OUIIIIIIII ! Marie-Claude anarchique !

c'est un peu le but du jeu. ET n'oublie jamais de savourer que l'on est en France et que peut de permettre un peu n'importe quoi.
Si tu veux faire du rebellisme il faut aller sur rsfblog (reporters sans frontières), beaucoup d'entre nous en Asie ne se demandent pas "est-ce que j'existe" mais "pourquoi m'a-ton mis en prison ?"

je t'embrasse très fort, entre deux pilules que je prends pour dormir ... je n'ai plus de feu. je me réveille, je prépare une cigarette et du café quand il en a. Je ragarde si les animaux sont là (1 chien et 1 chat) je regarde s'ils ont de l'eau, ensuite je regarde qui est dans la maison (fils, fille notamment) et je retourne sur ma couchette, en attendant qu'on aie besoin de moi. Je voudrais que Charmant (tu sais le prince dont je t'ai parlé) vienne me chercher sur son son cheval side-car (ou chameau). En boucle je regarde Lawrence d'Arabie. Bien sûr que tu existes ! j'existe bien, moi !

2. corail  le 30-06-2010 à 07:55:18


je venais
voir si tu étais réveillée.Dors bien, c'est toujours ça de pris. J 'éspère que n'oublies pas de faire des rêves, that's the best part

3. lejardindhelene  le 30-06-2010 à 20:01:21  (site)

Ben moi j'aime me blottir sous la couette, j'aime dormir...et je dors de moins en moins...
Amitiés

édité le 30-06-2010 à 22:01:34

 
 
 
le 15-06-2010 01:32

POESIE 13

 

RESSAC D’ANGOISSE

 

J’aime les fleurs fanées car elles ont une âme…

Et qu’avant de mourir, pauvres échevelées,

Elles offrent au ciel un cœur lourd qui se pâme

Et donnent à la terre leurs pétales mouillés. 

 

J’aime les cieux languides, gris fer, pleins de nuages,

Où le soleil s’éteint en disque sans reflet,

Et, parcourus de vent, bouleversés d’orages,

Noircissent sur les champs où se dorent les blés… 

 

J’aime les vieilles ruines qui tombent en poussière,

Les pierres pathétiques où s’accrochent, navrées,

En tourments durs et secs, les volutes du lierre…

Les cheminées éteintes aux cendres écroulées ! 

 

J’aime les vieilles femmes où pleurent dans les rides

Des yeux pâles et troublés de larmes silencieuses,

Et leurs gestes flétris d’anciennes mains avides

Qui savent se croiser pour les oraisons pieuses. 

 

J’aime l’idée de Dieu que l’on ne comprend pas…

J’aime mon cœur blessé de silence et d’angoisse,

J’aime tout l’Univers hanté par tous nos pas…

Mon âme dépendante de ma chair qui se glace… 

 

Et pour cet Infini je hurle mes douleurs…  

           Et nul ne les entend…

Je tremble et je frissonne, secouée par la peur    

           De Dieu ou du Néant… 

 

Où vais-je donc aller ? Que serai-je encore    

          Après ma mort charnelle ?

Dans quelle Eternité, gouffre d’Enfer ou port   

          De mon âme immortelle ?

 

 Je ne veux rien admettre qui ne soit Vérité.   

           J’ai soif de La connaître…

Si Dieu existe enfin comme éternel été,   

           Pourquoi ne pas paraître ? 

 

La lumière est en moi et quel ordre l’a fait,   

           Confondue aux ténèbres ?

O Dieu, Sublime Père, et si Tu l’ignorais,    

           Je t’aimerais quand même… 

 

Je me soumettrais, humble à Ta loi de silence,  

            Si, Dur, Tu m’en priais…

Mais je préfère un signe à tes siècles de science 

             Si Bon, Tu le voulais… 

 

Et je fais quelques vers, ne sais plus espérer,

Trouver bons mes amis, ignorer les infâmes,

Ecouter dans le vent des voix qui font aimer,

Et me brûle toujours, impatiente, à la flamme !

 

 Mais les années s’écoulent, rapides comme l’onde,

Et comme l’onde aussi, s’en vont vers quelque mer…

Je pense, malgré tout, et je rêve d’un monde

Où Vous connaissant mieux, rien ne serait amer… 

 

Et j’aimerais enfin les jeunes voix qui chantent,

L’avril qui va fleurir les prés et les rameaux,

Le ciel rose ou nacré, les aubes caressantes,

La terre maternelle qui berce les ruisseaux… 

 

Alors j’aimerais même la fièvre engourdissante,

Et cet or du couchant qui voit le jour mourir,

Le rythme de mon cœur, aux tempes bondissantes,

Et je ne craindrais plus… Et j’oublierais finir...  

marieclaude.peyraud@gmail.com    

 

 


Commentaires

 

1. lejardindhelene  le 15-06-2010 à 06:59:23  (site)

"J’aime tout l’Univers hanté par tous nos pas…"
Moi aussi... Clin doeil

Belle journée...

 
 
 
le 06-06-2010 00:35

GROSSE COLERE

 

QUELLE HONTE !!!

A tous ceux et à toutes celles qui ne veulent plus se contenter de râler (ce qui est déjà bien) mais qui désirent agir, faire entendre leur colère contre l’une des plus grandes injustices de notre siècle, je dédie ce « copié collé » de :

 AVAAZ

 

http://www.avaaz.org/fr/gaza_flotilla/97.php?cl_tta_sign=fdfd191665e9ee53af729345e3aabbf7

 

Chers amis,

L'assaut meurtrier d'Israël sur une flottille humanitaire se rendant à Gaza a provoqué un choc dans le monde entier.

Israël, comme n'importe quel Etat, a le droit de se défendre, mais le raid sur la flottille représente un usage scandaleux et meurtrier de la force pour défendre une politique tout aussi scandaleuse et meurtrière: le blocus de Gaza par Israël qui réduit la vie de deux tiers des familles gazaouies à se demander chaque jour si elles trouveront de quoi se nourrir.

L'ONU, l'Union Européenne, et presque tous les gouvernements et organisations multilatérales ont déjà appelé Israël à lever ce blocus et, à présent, à lancer une enquête complète sur l'attaque de la flottille. Mais sans une pression massive exercée par les citoyens, la réponse des principaux dirigeants mondiaux risque de se limiter à de simples déclarations -- comme ils l'ont fait tant de fois par le passé.

A nous de faire résonner un appel mondial assez fort pour être écouté. Rejoignez la pétition pour une enquête internationale indépendante concernant l'attaque, afin que les responsables soient tenus de rendre des comptes, et pour la fin du blocus de Gaza -- cliquez pour signer la pétition, puis faites suivre ce message à tous vos proches:

http://www.avaaz.org/fr/gaza_flotilla/97.php?cl_tta_sign=fdfd191665e9ee53af729345e3aabbf7

La pétition sera remise à l'ONU et aux principaux responsables politiques dans le monde dès que nous atteindrons 200 000 signatures -- puis à chaque opportunité, au fur et à mesure des réponses que nos dirigeants formuleront et de l'ampleur que prendra notre appel.

Une pétition très large en ce moment de crise peut montrer à nos responsables politiques que des communiqués de presse et des déclarations solennelles ne sont pas suffisants -- et que les citoyens redoublent d'attention et demandent des actes.

Alors que l'Union Européenne s'apprête à décider ou non de l'expansion de ses accords commerciaux spéciaux avec Israël, qu'Obama et le Congrès américain définissent le budget qui sera alloué l'an prochain à l'aide destinée à l'armée israélienne, et qu'enfin les pays voisins comme la Turquie et l'Egypte définissent leur réponse diplomatique à la crise, c'est le moment de faire entendre la voix des citoyennes et citoyens. Toute la lumière doit être faite sur les responsabilités dans l'attaque de la flottille, et l'heure est venue pour Israël de respecter le droit international en mettant un terme au blocus de Gaza. Signez dès maintenant et faites suivre ce message:

http://www.avaaz.org/fr/gaza_flotilla/97.php?cl_tta_sign=fdfd191665e9ee53af729345e3aabbf7

Partout dans le monde, nous sommes une grande majorité à partager le même souhait: deux Etats viables et libres, Israël et la Palestine, vivant côte à côte. Mais le blocus, et la violence utilisée pour le maintenir, nous éloigne toujours plus de cette issue. Comme l'indiquait un journaliste à ses concitoyens israéliens dans les colonnes du journal Ha'aretz aujourd'hui:

 "Nous ne défendons plus Israël. Aujourd'hui nous défendons seulement le blocus. Ce blocus est en train de devenir le Viet-Nam d'Israël."

Des milliers de militants pacifistes en Israël ont manifesté hier et aujourd'hui contre l'attaque et contre le blocus de Gaza lors de rassemblements à Haïfa, Tel Aviv et Jérusalem -- rejoignant les manifestations organisées partout dans le monde. Quelque soit le camp qui a donné le premier coup ou tiré la première balle (l'armée israélienne affirme qu'elle n'est pas à l'origine de l'usage de la violence), les dirigeants israéliens ont décidé d'envoyer des hélicoptères et des troupes d'assaut surarmées pour attaquer dans les eaux internationales une flotte de bateaux convoyant des médicaments et des biens de première nécessité pour Gaza. Aujourd'hui, certains membres du convoi sont morts.

Rien ne pourra les ramener à la vie. Mais peut-être qu'ensemble nous pouvons faire de ce moment tragique un tournant -- il faudra pour cela faire résonner avec conviction notre appel à la justice et rendre incontournable notre rêve de paix.

Avec espoir,

Ricken, Alice, Raluca, Paul, et toute l'équipe d'Avaaz

 

SOURCES

NouvelObs: Récit, heure par heure, des événements liés à l'assaut de la flotille:

http://www.avaaz.org/nouvellesobs_assaut_flotille_gaza

 

AFP: "L'assaut contre la flottille pour Gaza: un désastre pour l'image d'Israël" et pour la suite des négociations de paix:

http://www.avaaz.org/afp_consequences_attaque

 

Le Monde, "Pour la presse israélienne, cette opération est un échec":

http://www.avaaz.org/lemonde_presse_israelienne

 

Rue89, Réaction de l'historienne Esther Benbassa à l'assaut de la flotille

http://www.avaaz.org/rue89_analyse_assaut_flotille_gaza

 

Le Monde, "Les chemises moisies de Gaza", les conséquences du blocus de Gaza:

http://www.avaaz.org/lemonde_blocus_gaza

 

 

 


Commentaires

 

1. May  le 14-06-2010 à 17:14:32

Bonjour chère amie,

Je suis abonnée à Avaaz et je les reçois et je signe.

Tu as bien raison. Dégueulasse tout ça!
Y a pas d'autres mots.

J'espère que tu vas bien et que tu profites du beau temps pour aller marcher dans ton beau décor.
Fiston part pour les Alpes en juin 2011 pour de la marche en montagne et ça se terminera à Nice. Organisé par son prof d'éducation physique pour la fin du CEGEP (collégial).

Je t'embrasse bien fort et prends soin de toi avant tout.

PS Désolée, pas capable d'utiliser ton pseudo car ce n'est pas un prénom.

2. sylvieh  le 12-12-2010 à 04:40:55  (site)

Bonjour , blog très intéressant. Moi aussi, je fais parti de l'association mais il y a également amnesty international!!! Bon moyen d'action également Clin doeil1

 
 
 
 

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