Suite chapitre 2
Le jeune gandin était tout sourire et confiance. Espiègle, elle lui mit sa main sur la bouche, et, cette petite main qui cachait à peine une petite moustache fit souffrir Monsieur Gilbert Bérard, agrégé de Mathématiques.
Tous les trois, ils rejoignirent Madame et Mademoiselle Bérard. La jeune fille avait l’air de s’ennuyer un peu et son sourire n’arrivait pas à lui donner l’aspect heureux. Elle regardait Blandine, si à l’aise entre les deux Messieurs, naturelle, élégante. Elle admira son teint de fleur, le mouvement de sa jupe sur ses hanches minces et la façon dont elle riait, en paraissant à la fois excédée et heureuse. « Pourtant plus très jeune ! » remarqua-t-elle, et ceci la réconforta. Elle démasqua même avec plaisir une ride sous le menton, et, avec un peu de bonne volonté, quand Blandine s’offrait de profil, une certaine ligne… Peut-être une petite ride à la commissure des lèvres. Heureuse de son investigation, elle s’exclama avec trop de chaleur :
- Quelle merveilleuse danseuse, Mademoiselle Blandine ! Je n’ai vu que vous ! »
Mademoiselle Blandine, si féminine, perçut la joie trop vive, et l’affecté du compliment. Elle fixa la jeune fille qui se dérobait déjà. Elle allait répondre quand Mimir s’avança :
- Et pourrait-on vous admirer avec moi dans la prochaine valse, belle Demoiselle ? »
Il avait le ton légèrement frondeur des beaux jours. Ses yeux souriaient pendant qu’il s’inclinait en lui offrant une coupe de Champagne.
Madame Bérard, assise avec une dame de son âge fit retourner l’intérêt vers elle :
- Fais attention, chérie, c’est très fort ! »
- Pas autant qu’elle, Madame ! » et, gouailleur, « Elle pourra tousser tout à volonté, nous sommes là pour lui taper dans le dos. »
Alice resta sans paroles, un peu désorientée, mais elle but sans tousser, en s’observant.
- Voilà, c’est très bien ! »
On ne sut pas si le beau garçon félicitait les musiciens qui recommençaient ou la jeune fille. Celle-ci n’eut pas loisir de répondre. Déjà un bras nerveux l’entraînait. Elle sentit sur sa joue, dans ses yeux, puis sur ses cheveux qu’elle redouta mal coiffés, un regard connaisseur qui la jugeait. Elle osa regarder son partenaire et vit un peu de pitié avec quelques onces d’admiration… Elle s’appliqua à ses pas et respira, sur cette poitrine qui la frôlait, une délicieuse odeur de tabac et de Chypre. Elle n’eut que cette pensée, la seule qui la hanta : « Me trouve-t-il jolie ? » Elle le regarda de nouveau et n’en fut pas très sûre.
En face d’eux un couple bavardait en glissant. Une femme blonde, vaporeuse, moins jeune qu’elle, et son frère qui la regardait avec un air d’extase qu’elle ne lui connaissait pas… Quel visage irradié !
Son valseur se pencha vers elle, souriant d’un air complice :
- Elle lui raconte des folies, des mensonges, des masses de mensonges … »
Elle sourit, revint à la réalité et ne sut pas s’il fallait approuver ou nier. Son valseur la serra plus fort dans ses bras, s’amusa de sa perplexité, la regarda bien dans les yeux pour lui demander :
- Aimez-vous les mensonges, gentille petite fille ? »
Elle fit non de la tête et trouva son valseur très beau. Mais pourquoi ce splendide garçon s’occupait-il de l’autre, pourquoi ? Il crut deviner ses pensées :
- Nous nous connaissons depuis si longtemps, vous savez, Blandine et moi. »
- Elle est très jolie ! » fit-elle, pour voir ce qu’il allait répondre.
- Oh ! Jolie, je ne sais pas… » fit-il, « Vous l’êtes sans doute plus qu’elle… Mais si femme, si femme… ! » Et il desserra son étreinte pour lui caresser la joue. « Vous êtes une délicieuse petite fille, bien sage. »
Il se recula pour mieux l’observer, faire jaillir d’entre ses cils ce regard froid, inquisiteur et un peu caressant qu’il savait irrésistible.
- Sage ? » redit-il, « Et mais… Peut-être pas autant qu’on le croit. »
Il attendit. La jeune fille rougit et baissa les yeux.
- Oh ! Pourquoi ? » fit-elle.
- Parce qu’il y a la vie. La vie… Et autre chose … »
(A suivre…….)
Marie-Claude PEYRAUD
MES VOEUX
A vous tous qui passez sur ce blog,
par hasard ou par amitié,
je souhaite pour 2010 :
une année d'amours et d'émotions partagées,
de créativité et de reconnaissance,
de grande forme physique et morale,
bref tout le Bonheur du monde !
Marie-Claude
1. Otakindt le 01-01-2010 à 22:43:22 (site)
Le hasard peut crée des amitiés, mais l'amitié n'arrive pas par hasard.
Bonne année
2. May le 07-01-2010 à 12:27:52
Coucou!
Je viens de voir que mon courriel ne s'est pas rendu. (???)
Alors, je te souhaite ici, mes meilleurs voeux de bonne Année.
Santé, santé, bonheur et paix. Une maison dans le Sud, un nouveau livre, de changer ce que tu veux changer et tout ce qui te fera grandir.
Ici, on gèle ce matin et moi, grosse grosse grippe ENCORE!!!
J'espère que tu vas bien, ainsi que toute ta famille et que les Fêtes ont été agréables.
Je t'embrasse
IDEALISME, BOUDDHISME, PHYSIQUE QUANTIQUE :
ETRANGES SIMILITUDES
(Extraits du dictionnaire des Sciences Philosophiques de M.AD.FRANCK. 1875. Dans le chapitre au sujet de Hegel.)
Il n’y a qu’une méthode en toute science, dit Hegel ; la méthode est l’idée se développant, et cette idée est UNE. L’idée est le commencement ; elle est en même temps la chose, la substance, comme le germe d’où sort l’arbre…La pensée est à la fois la substance et le principe générateur de l’univers physique et moral ; et la dialectique du philosophe n’est autre chose que la reproduction libre de la dialectique divine qui produit tout. ..
Dans l’idée tout est UN, et en dehors de l’idée tout n’est que sa manifestation…
Admirons d’abord la hardiesse de cette entreprise de poser tout ce qui existe dans le ciel et sur la terre comme le développement d’une idée, dont le mouvement constitue le monde phénoménal et le monde intelligible ; puis de supposer que cette idée, qui est le monde en soi ou virtuellement, est présente dans l’homme, et que par la réflexion, par une sorte d’intuition intellectuelle méthodique, par une dialectique créatrice, l’esprit humain peut repenser, recréer par la pensée le mouvement qui constitue l’Univers : le monde visible et le monde moral, la nature et l’histoire, les sciences et les arts ; religions, lois, mœurs et institutions, tout sera expliqué par le mouvement de la pensée, image fidèle du mouvement éternel et immanent de l’idée absolue…
(Extraits de « La Philosophie pour les Nuls » sous la direction de Christian GODIN.
Chapitre 3 au sujet du Bouddhisme)
Selon la philosophie bouddhiste nous vivons comme dans un théâtre d’ombres, mais derrière les apparences il n’y a RIEN… Pour les philosophes bouddhiques, le monde physique qui est celui des formes et des noms, est un monde d’apparences illusoires, une espèce de rêve dont il faudra s’arracher…
(Extraits du SCIENCE & VIE N°2009.
Article : « La physique quantique rend-elle fou ? »)
Dans le monde quantique, un chat peut être « vivant ET mort » et les particules sont douées de télépathie. Un vrai défi à la raison, même pour les physiciens ! Surtout que leurs expériences valident cette « folie quantique »…Le phénomène d’intrication (expérience des fentes d’Young) revient à dire que deux particules arrivent à communiquer « instantanément »…
Pour Nicolas Gisin, c’est donc comme si la corrélation entre les deux particules « surgissait depuis l’extérieur de l’espace-temps »… Depuis que la théorie quantique existe les chercheurs n’ont jamais cessé de questionner ses étranges énoncés en réalisant des expériences qui pourraient les prendre en défaut, espérant venir à bout de leur caractère inadmissible… Mais toutes font systématiquement triompher la théorie… Au mépris de l’entendement humain… Elles prouvent que les concepts de dualité, de non-localité, qui émergent naturellement de la théorie, ne sont pas que pure invention de cerveaux malades, mais existent réellement dans la nature elle-même…Si l’on envisage notre monde sur le mode quantique, on peut se figurer que toute chose est floue et indéterminée… Sauf ce que l’observateur regarde. Là où ses yeux se portent, le paysage devient net, les objets déterminés.
Le monde des particules est ainsi : seules celles que le physicien mesure sont clairement matérialisées en un unique lieu et dans un unique état. Le reste se résume à des probabilités…
A moins que les scientifiques veuillent bien admettre que l’univers et ses particules ne soient qu’UN TOUT, une seule création de la conscience, un rêve. Ce qui expliquerait l’intrication, la non-localité et cette matérialisation par l’observateur.N’est-ce pas moins fou que de croire que nous nous sommes démultipliés à l’infini chaque fois qu’un choix s’est présenté à nous ?
A vous de juger !
(Note personnelle de l’auteur : durireauxlarmes)
UN MINISTRE DE « MAUVAISE VIE »
« Evidemment, j'ai lu ce qu'on a pu écrire sur le commerce des garçons d'ici et vu quantité de films et de reportages ; malgré ma méfiance à l'égard de la duplicité des médias je sais ce qu'il y a de vrai dans leurs enquêtes à sensation ; l'inconscience ou l'âpreté de la plupart des familles, la misère ambiante, le maquereautage généralisé où crapahutent la pègre et les ripoux, les montagnes de dollars que cela rapporte quand les gosses n'en retirent que des miettes, la drogue qui fait des ravages et les enchaîne, les maladies, les détails sordides de tout ce trafic. Je m'arrange avec une bonne dose de lâcheté ordinaire, je casse le marché pour étouffer mes scrupules, je me fais des romans, je mets du sentiment partout ; je n'arrête pas d'y penser mais cela ne m'empêche pas d'y retourner. Tous ces rituels de foire aux éphèbes, de marché aux esclaves m'excitent énormément. La lumière est moche, la musique tape sur les nerfs, les shows sont sinistres et on pourrait juger qu'un tel spectacle, abominable d'un point de vue moral, est aussi d'une vulgarité repoussante. Mais il me plaît au-delà du raisonnable. La profusion de garçons très attrayants, et immédiatement disponibles, me met dans un état de désir que je n'ai plus besoin de refréner ou d'occulter. L'argent et le sexe, je suis au cœur de mon système ; celui qui fonctionne enfin car je sais qu'on ne me refusera pas. Je peux évaluer, imaginer, me raconter des histoires en fonction de chaque garçon ; ils sont là pour ça et moi aussi. Je peux enfin choisir. J'ai ce que je n'ai jamais eu, j'ai le choix ; la seule chose que l'on attend de moi, sans me brusquer, sans m'imposer quoi que ce soit, c'est de choisir. Je n'ai pas d'autre compte à régler que d'aligner mes bahts, et je suis libre, absolument libre de jouer avec mon désir et de choisir. La morale occidentale, la culpabilité de toujours, la honte que je traîne volent en éclats ; et que le monde aille à sa perte, comme dirait l'autre. »
Extrait du livre : « LA MAUVAISE VIE » de Frédéric Mitterrand, Ministre de la Culture.
Référence :
http://www.lemonde.fr/politique
article/2009/10/08/
extrait-de-la-mauvaise-vie-de-frederic-mitterrand_1251310_823448_1.html
Voilà. Tout est dit. Vous avez bien lu. Et c’est notre ministre de la culture qui juge lui-même « qu’un tel spectacle abominable d’un point de vue moral lui plaît au-delà du raisonnable ».
Pour paraphraser le poète, vulgairement dans son cas, nous pourrions dire que « le c.. a ses raisons que la raison ne connaît pas ! »
Non, je ne veux pas l’accuser de comportement pédophile comme Marine Le Pen.
Nul n’a le droit d’extrapoler en isolant une fenêtre de texte pour jouer au miroir déformant. Si vous lisez l’extrait complet à l’adresse référencée plus haut vous constaterez qu’il parle de jeunes hommes déjà bien membrés et apparemment majeurs.
Alors, Monsieur Mitterrand trouverait-il que l’homosexualité est abominable ?Non, je ne le crois pas. Tout est dit dans ce que j’ai surligné en rouge :
Tous ces rituels de foire aux éphèbes, de marché aux esclaves m'excitent énormément.
Oui, notre Ministre de la Culture est énormément excité par le marché aux esclaves.
Comme le définit le Petit Larousse :
« l’esclavage est l état de ceux qui sont sous une domination tyrannique, en état de dépendance étroite à l’égard de quelque chose ou de quelqu’un, de servitude ou d’ asservissement. »
Notre Ministre de la Culture sait que la misère ambiante, le maquereautage généralisé où crapahutent la pègre et les ripoux, obligent ces jeunes éphèbes à se prostituer, à donner leurs corps pour quelques miettes et cela le fait bander.
Qu’importe que ces jeunes soient majeurs ou non, ne subissent-ils pas un viol moral de leur intégrité ?Et savez-vous comment s’appelle un homme qui s’ arrange avec une bonne dose de lâcheté ordinaire, qui est conscient de participer au Mal mais qui le fait quand même ?
C’est un être immoral !
Mais il est vrai que, depuis le début de ce millénaire, le cynisme ambiant des grands de ce monde les pousse à narguer le pauvre peuple de tout leur mépris, à lui imposer leur immoralité et qu’il est tout à fait normal de nommer Ministre de la Culture un homme qui écrit comme un souhait, pour satisfaire son propre plaisir :
« Et que le monde aille à sa perte »
1. horizon66 le 13-12-2009 à 18:33:52
Salut, de passage dans ton bel univers, je te souhaite une belle fin de week-end. Gros gros bisous, Stéphane..
2. horizon66 le 14-12-2009 à 11:59:53
Salut, merci de ta visite. J'espère te faire plaisir pour la photo du Fabuleux Frédy. Tu peux la prendre pour toi, voilà. Pour moi Montreux c'est un coin de mon pays que j'adore. Gros bisous, Stéphane
3. Jean Louis le 31-12-2009 à 14:36:58 (site)
Bonjour Marie-Claude,
Mille voeux ensoleillés pour l'année qui vient. Et bisou.
Je ne reviens pas sur cette affaire Frédéric. Juste pour dire que le monde n'est pas nettement découpé en zones sombres et en zones lumineuses bien distinctes comme une journée ensoleillée, n'est-ce pas.
L'occasion fait le larron dit-on (et amoindrit les scrupules)
Il y a tant de choses dans la société qui ont pignon sur rue et pourtant d'une moralité douteuse, tant de propositions pas très honnêtes !
Et pourtant, on peut se dire, si c'est socialement, collectivement admis, ce doit être normal.
Commentaires
1. ooz le 20-01-2010 à 10:37:32
Délicieusement suranné ... Il n'existe plus d'hommes aussi romanesques
PS Marie-Claude prends ce que tu veux qui soit signé Lakma de Kermal, je ne revendique rien que par moment ces signes d'amitié et de chaleur, qui me font me sentir moins solitaire.
Je t'embrasse
Marta