VEF Blog

Titre du blog : Du rire aux larmes
Auteur : durireauxlarmes
Date de création : 13-06-2008
 
posté le 02-05-2010 à 11:14:00

DELIRONS 13

 

DE L’IDEALISME A DIEU

 

De quelque façon que l’on se représente les principes, qu’on se les représente comme être ou comme substance, ou comme cause ou comme bien absolu, ils ne peuvent être pensés ni connus qu’à l’aide d’une idée. L’idée constitue la matière de la connaissance, et la forme, la méthode ou l’ordre nécessaire des choses. En partant de ce point de vue, on arrive naturellement à ces deux conséquences :

 

1/ L’absolu, c’est l’idée en soi, ou la notion, comme l’appelle Hegel, que les choses, êtres et connaissances, ne sont plus que des formes diverses, des manières d’être, des moments de l’idée.

2/ La seule méthode vraiment scientifique est donc celle qui montre comment s’opère ce passage de l’identité à la contradiction, en parcourant tous les degrés de l’être et de la connaissance.

 

 L’idée se pose d’abord comme idée abstraite et logique, puis elle se sépare en quelque sorte d’elle-même pour se donner un objet dans la nature ; enfin elle entre dans l’esprit, en possession de son existence absolue. L’esprit pense à la fois l’idée et la nature ; sa vie, c’est le devenir, et le devenir dans l’activité infinie de la pensée.

 

L’esprit va d’un contraire à l’autre et par là, il moule en quelque sorte  la nature à la façon de l’idée et les fusionne toutes deux dans l’unité de sa pensée. C’est l’idée réalisée qui, après avoir formé la nature à son image, se contemple dans ses œuvres et se reconnait comme force infinie, comme cause absolue de l’être et de la vérité.

 

Pour Hegel elle est la plus haute réalité : et l’être et la connaissance, la nature et la pensée, tout s’explique par elle, tout a en elle sa raison et son fondement.

 

Mais l’idée du mouvement, par exemple, est-elle l’être, la force, la cause qui produit le mouvement ?

 

Il y a d’un côté l’idée, et de l’autre le phénomène qui a son être et son principe dans l’idée.

L’idée possède t elle la plénitude de l’être à l’état de pure idée ?

 

Si elle la possède elle se suffit à elle-même  et l’on ne conçoit pas pourquoi elle sort de son existence absolue pour se manifester dans la vie phénoménale.

 

Toujours selon Hegel, elle s’ignore dans la vie logique et elle ne se connait que comme idée finie et limitée dans la nature. Ce ne sont là, par conséquent,  que deux formes inférieures de l’existence, que l’idée franchit pour entrer en possession de son existence absolue. 


Mais Hegel n’a-t-il pas exagéré la valeur de l’idée en la confondant avec l’être et l’absolue ?

 

 S’il est vrai que la forme parfaite de la connaissance est celle qui représente le développement même de l’être qui va du général au particulier, des causes aux effets, de l’infini au fini, pourquoi ne savons-nous pas expliquer comment l’infini engendre le fini, comment il exerce son action sur le monde ?

 

Pour Platon un principe supérieur engendre l’idée dont il  est comme la substance.  Ce principe il l’appelle le bien.Il y a l’être absolu, puis la pensée de l’être absolu. L’être absolu est déterminé, ainsi que sa pensée, car l’indétermination est un manque, un défaut et elle est contradictoire à l’absolu.

 

Ce qui détermine la pensée absolue c’est une forme immuable et éternelle, l’idée, laquelle doit nécessairement correspondre à son être même : car l’être est d’abord, et puis il se pense tel qu’il est, la pensée sans l’être manquant de raison comme d’objet. Ainsi, il y a l’être absolu et sa manière d’être, attributs ou déterminations, et les idées à l’aide desquelles il pense, soit son être, soit ses déterminations ; il y a le bien, le vrai, l’unité, l’âme et toutes les essences ainsi que les idées qui leur correspondent, et tout cela trouve sa raison, et comme sa substance dans l’être absolu, de même que les facultés et leur activité ont leur racine dans la substance de l’âme.

 

Il faut à l’idée un sujet qui la pense et lui donne la conscience d’elle-même.

 

Détachée du sujet, l’idée n’est qu’une possibilité, une abstraction vide et sans réalité. C’est le sujet qui communique l’être à l’idée et qui, par sa pensée et par son activité, la fait passer de la possibilité à l’acte. Or, à l’existence absolue des idées, il faut un sujet également absolu. L’intelligence humaine ne saisit qu’imparfaitement les idées, elle ne les connaît que successivement, elle les ignore ou les oublie, et elle ne saurait en embrasser d’une seule vue l’ensemble et les rapports. Il y a donc une intelligence qui pense les idées d’une manière parfaite et absolue. Autrement d’où viendraient-elles lorsqu’elles font leur apparition dans l’intelligence humaine ?

 

 On dira qu’elles s’y trouvent à l’état d’enveloppement, bien qu’elles ne soient pas présentes à la pensée. Mais tout en accordant cette préexistence virtuelle des idées, il faudra toujours admettre qu’il y a une intelligence qui les connaît et les pense actuellement ou qui les a pensées antérieurement à l’intelligence humaine. En effet, si on devait considérer les idées comme des formes de la connaissance ou des principes de l’être, si elles n’avaient pas une existence absolue antérieure à l’acte de la pensée, il faudrait démontrer que la connaissance vient d’un principe qui s’ignore ou l’être d’une pure possibilité.

 

 Il suit de là que l’absolu n’est pas dans le monde et que tout en agissant sur le monde, il vit d’une vie propre, libre et individuelle. Ainsi il y a l’être absolu et les idées à l’aide desquelles il se pense lui-même, ou les choses dont il est la cause.   

 

 

Commentaires

lejardindhelene le 11-05-2010 à 07:21:01
Eh bien c'est costaud...Admirative je suis, moi qui ai une réflexion très intuitive, je me sens toujours perdue dans la philosophie et n'ai jamais rien d'intelligent à dire...

PS Pas de pbl pour tout ce que tu veux citer de mon blog...

Bonne journée
corail le 09-05-2010 à 14:44:14
Marie-Claude pardonne moi, j'ai pris ton article pour le lire tranquillement chez moi.

Je mets ton lien pour que celles et ceux qui viennent chez moi puissent le lire en V.O.

Toute mon affection amicale à toi Marie-Claude