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Titre du blog : Du rire aux larmes
Auteur : durireauxlarmes
Date de création : 13-06-2008
 
posté le 29-03-2010 à 01:33:39

DELIRONS 11

 

POUR CONCLURE

 

Dans les délirons précédents je disais :

 

« Et si nos sens nous trompaient encore sur bien d’autres faits que nous prenons pour établis ? Si nos sens nous trompaient sur la mort ? … Il est tellement scandaleux pour les vivants de voir un être animé comme eux d’expression, de pensées, de projets, de sentiments, de voir cet être subitement inerte comme un objet.Et si cette enveloppe n’était qu’un capteur d’ondes conscientes, un peu comme un récepteur radio. Celui-ci cassé, les ondes disparaissent-elles pour autant ? »

 

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      Et puis, s’il n’y avait pas de matière avant le Big Bang (ou les Big Bang) comment quelque chose peut-elle se créer à partir de rien si elle n’est pas rien elle-même ? La preuve ?  Cette soi disant matière n’est que de l’énergie ! Einstein en a donné la recette : E = MC2  (énergie = masse multipliée par la vitesse de la lumière au carré), ce qui entraîne l’inverse : M = E/ C2, soit : la masse = l’énergie divisée par la vitesse de la lumière au carré. Quelle concentration d’énergie !


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        L’individualité apparente à laquelle nous sommes si attachés n’est probablement qu’une illusion, comme le rêve.

     L’individualité n’est qu’une matérialisation du rêve de cette conscience et, lorsque nous mourons à ce monde limité, fait d’illusion, c’est là que nous nous réveillons enfin de ce mauvais rêve qui s’appelle la Vie.
 

          A mon humble avis, il se pourrait que La Grande Conscience ait trouvé ce moyen, par le biais de capteurs que sont les sens, pour vivre des expériences et ne pas rester dans une béatitude proche du Néant… Bref, pour EXISTER !

          Mais si elle englobe tout ce qui EST, comment pouvons nous avoir cette impression d’en être séparé durant ce que nous appelons notre Vie ?

          C’est là qu’intervient une autre image : celle du Gulf Stream. Un fleuve dans l’océan ! De l’eau qui s’individualise dans l’eau ! Pendant notre individualisation, notre vie, nous suivons notre chemin indépendant comme ce courant pourtant composé par l’eau dont il se sépare…

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     Eternel insatisfait, l’homme fait de sa vie une fuite en avant qui ne s’arrête jamais. Tous, nous ne poursuivons qu’un but, le même, le Bonheur.  

       Mais d’où nous vient ce rêve ? Dans quels souvenirs allons-nous puiser cette conception d’un Bonheur que nous n’avons jamais atteint ici bas ?     N’est-ce pas la lointaine résurgence d’un passé, d’une sensation ressentie Ailleurs ? Dans un Ailleurs que nous avons quitté pour nous matérialiser, mais où nous étions si bien ?

 

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       La Conscience sort des limbes grâce à l’Art et se trouve, par ce fait, un but, celui de s’améliorer et de créer, dans son rêve, ne l’oublions pas, du beau, du bien, du bon. Mais comme rien n’apparaît sans son contraire, elle rêve aussi, obligatoirement le laid, le mal et le mauvais. Ce qui transforme parfois le rêve en cauchemar. D’où la notion d’épreuve pour les bouddhistes !

 

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       La première hypothèse a été soutenue par un prix Nobel de physique, Eugène Wigner. En gros, ce ne serait pas l'appareil de mesure, mais la conscience de l'observateur qui "déciderait" finalement si le chat est mort ou vivant. En regardant par le hublot, l'œil (dans ce cas, c'est lui l'appareil de mesure) se met dans une superposition d'états:

D'un côté, un état A: "uranium désintégré, détecteur excité, marteau baissé, fiole cassée, chat mort".

De l'autre, un état B: "uranium intact, détecteur non excité, marteau levé, fiole entière, chat vivant". Le nerf optique achemine au cerveau une onde qui est aussi dans une superposition des états A et B, et les cellules réceptrices du cerveau suivent le mouvement. C'est alors que la conscience, brutalement, fait cesser le double jeu, obligeant la situation à passer dans l'état A ou dans l'état B (mais attention: rien ne nous dit POURQUOI ce serait A ou B). Mais les conséquences de sa position sont hallucinantes: rien n'existe vraiment en dehors de ce que perçoit notre conscience! Affinons l'expérience. Une caméra filme l'intérieur de la boite, l'enregistrement est mis sous enveloppe et est observé un an plus tard par un homme X. La conscience de X interviendrait alors pour trancher entre A et B. Il faudrait alors imaginer qu'un mystérieux signal émis par la conscience remonte le temps et vienne provoquer, un an plus tôt, la mort ou la survie du minet!

Seconde hypothèse:  La conscience n'intervient pas, les deux états A et B se séparent bien lors de la mesure mais rien ne vient trancher entre eux. Résultat: ils survivent dans deux univers parallèles! Le chat est mort dans un univers et vivant dans l'autre! Notre conscience existe dans l'état A dans le premier univers et dans l'état B dans le second. Comme nous réalisons sans cesse des actes d'observation, cela voudrait dire qu'à chaque fois, nous nous dupliquons. II y aurait ainsi une infinité d'univers parallèles, sans possibilités de communication entre eux, où nous existerions dans une multitude d'état différents! 

Alors choisit-on entre la vie et la mort du chat par notre conscience?

En extrapolant, pas de réel si ce n'est celui que l'on crée?

 

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Le Cosmos pourrait être une structure infinie d’ondes où tout est lié à tout, où être et non-être, esprit et matière, ne seraient que des manifestations différentes d’une même réalité profonde animée d’un flux permanent de transformations, qu’est la Vie.
 
On retrouve les conceptions de l’hindouisme (création, destruction, renaissance...) et aussi des éléments de la physique quantique.
 
Dans cette vision, la mort ne peut être considérée que comme une transformation énergétique et non un anéantissement.   

  • Hegel, idéalisme absolu : la seule réalité est l'Esprit absolu, l'esprit est tout et tout est esprit. L'Esprit absolu est aussi Raison universelle :
 "Tout ce qui est réel est rationnel, et que tout ce qui est rationnel est réel".
  • Berkeley, idéalisme immatérialiste ou idéalisme empirique : la matière est une fiction ontologique. Berkeley considère que la conscience attribue par erreur une objectivité à ce qui n'est qu'une production idéale. Cette doctrine nie donc que l'on puisse connaître le monde extérieur tel qu'il est puisqu'il n'existe pas en soi mais seulement dans la pensée. Une formule célèbre la résume : "Être, c'est être perçu ou perçevoir."
  •  (Traité sur les principes de la connaissance humaine, 1710).

 ·         Le phénomène d’intrication (expérience des fentes d’Young) revient à dire que deux particules arrivent à communiquer « instantanément »… Pour Nicolas Gisin, c’est donc comme si la corrélation entre les deux particules « surgissait depuis l’extérieur de l’espace-temps »…    ·         Pour les philosophes bouddhiques, le monde physique qui est celui des formes et des noms, est un monde d’apparences illusoires, une espèce de rêve dont il faudra s’arracher…·         La toute première illusion dont il convient de se déprendre est celle d’un moi personnel, pourtant bien identifié dans le volume d’un corps et dans la durée d’une vie…·         La pensée est à la fois la substance et le principe générateur de l’univers physique et moral ; et la dialectique du philosophe n’est autre chose que la reproduction libre de la dialectique divine qui produit tout. ..·         Dans l’idée tout est UN, et en dehors de l’idée tout n’est que sa manifestation…


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Le Cosmos pourrait être une structure infinie d’ondes où tout est lié à tout, où être et non-être, esprit et matière, ne seraient que des manifestations différentes d’une même réalité profonde animée d’un flux permanent de transformations, qu’est la Vie.


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     Selon la philosophie bouddhiste nous vivons comme dans un théâtre d’ombres, mais derrière les apparences il n’y a RIEN…


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Quelles conclusions me viennent à l’esprit en relisant toutes ces pensées, ces extraits de pensées philosophiques ou ces constats scientifiques ?


Jamais le terme de « DELIRONS » ne m’a semblé plus juste !

Comment concevoir qu’il n’y a qu’une conscience unique, celle dont je fais partie, sans concevoir que cette conscience ne peut être que la mienne ?

Mais comment vivre avec une telle pensée aussi délirante ? N’est-ce pas horrible et incroyablement paranoïaque de supposer que ce Dieu Créateur qui rêve un monde ce n’est que Moi et seulement Moi ?!

Quel serait le sens de ce blog, de mes discussions, de tout échange avec autrui si j’invente cet autrui, si autrui n’existe que dans ma conscience, si autrui n’existe pas en dehors de ma conscience ?

Et puis, si Je suis Dieu, pourquoi n’ai-je pas réponse à toutes mes questions ?N’est-ce pas cette recherche qui tendrait à prouver que Dieu existe bien en dehors de mon individualité ?

Ce n’est pas parce que le fœtus est dans le corps de sa mère qu’il est sa mère !

« Me chercherais-tu si tu ne m’avais déjà trouvé ? »

(Paroles du Christ reprises dans les Pensées de Pascal)