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COUP DE GUEULE 9

CONTRE LES CRIMES INSTITUTIONNALISES

          Comme il avait raison celui qui disait à peu près ainsi : « Vous tuez un homme, vous êtes un assassin. Vous en tuez 10 000, vous êtes un conquérant ! »     

     Pourquoi suffit-il de nommer : « guerre » des massacres de civils, de femmes, de vieillards et d’enfants, pour que les instigateurs de ces horreurs soient à l’abri dans leurs bureaux. Pire, après quelques années ils pourront trinquer ensemble et se recevoir avec de grandes accolades complices. Que sont pour eux ces familles ravagées par le chagrin qui ne cesseront jamais de pleurer la disparition d’êtres si chers, sinon de simples dommages collatéraux ?     

     Des dommages collatéraux qu’ils justifieront nécessaires pour la bonne marche de leur politique !       

     En ce moment nous assistons à un véritable génocide du peuple palestinien.

     Sur une petite langue de terre de quarante kilomètres de long sur dix kilomètres de large il y a un million cinq cents mille humains qui sont attaqués par les airs (les bombes des avions), par les terres (des chars) et par la mer (des canons sur les bateaux) sans aucune possibilité de fuite.

     Quelle tenaille glorieuse !

     Des mères désespérées serrent contre elles des enfants au regard terrorisé ! Des pères aux dents serrées sur la haine qui les étouffe, portent dans leurs bras des petits corps sans vie ! 

      Bien sur, bien sur, me répondront les Israéliens : « Et nous, les attaques intempestives du Ramas n’ont tué personne peut-être ? »        

     Je suis d’accord, les innocents quel que soit le côté de la frontière, restent des innocents. Et même si je suis persuadée que les lois israéliennes ont transformé les palestiniens en martyres, pour rester fidèle à mes premières lignes, nul ne devrait plus pouvoir, au vingt et unième siècle, régler ses problèmes par la guerre. Comment peut-on se venger sur d’autres hommes qui ne comprennent rien à la politique ? Au nom de quelle idéologie ? Où est la justice dans tout ça ? Ces mères et ces pères effondrés par la douleur, qu’ils soient palestiniens ou israéliens, ont-ils mérité ce désespoir ?      

     La guerre ne devrait plus être possible aujourd’hui, alors que des actions caritatives fleurissent dans le monde entier, que l’empathie s’impose dans toutes les religions ou philosophies…     

     Mais alors, me direz-vous, comment régler les conflits quand toutes les discussions ont échoué ?      

     Par la logique, par la justice. N’est-ce pas la moindre des choses que de se venger, si vengeance il doit y avoir, seulement et uniquement sur les responsables du malheur d’un peuple. Est-ce impossible à des kamikazes de bien cibler et de n’atteindre que les tortionnaires ? Puisque kamikazes il y a, acculés comme des fauves dans le malheur d’une vie condamnée au cauchemar par des lois insensées. Il n’y a pas plus redoutable qu’un homme qui n’a plus rien à perdre.         

     Enfin ne serait-il pas temps de créer un tribunal international composé de philosophes et de scientifiques, ni politiciens ni affairistes, qui décideraient comme les jurés lors d’un procès, du bien fondé d’une loi ou de la décision d’un gouvernement. En cas de désobéissance, ce tribunal appuyé par tous les pays de la terre, destituerait les grands chefs, quitte à les emprisonner.        

     Je sais, je sais, l’idée peut sembler naïve, mais elle est à creuser, à fignoler par des cerveaux plus au fait de la psychologie des gouvernements. Pourtant ce Comité d’Ethique Mondial serait le plus grand progrès de notre siècle, beaucoup plus utile que les « Serventàrien » de l’O N U.

       « La paix universelle se réalisera un jour non parce que les hommes deviendront meilleurs (il n’est pas permis de l’espérer), mais parce qu’un nouvel ordre de choses, une science nouvelle, de nouvelles nécessités économiques leur imposeront l’état pacifique. »

                                                       A.    France    (Sur la pierre blanche)