CHAPITRE 2
Un parfum fait de mille autres, les odeurs violentes étant le luxe des bourgeois de petites villes, accueillit le couple, parmi de tourbillonnants enlacements. Un grand miroir les refléta à l’infini dans un autre.
Dans des fauteuils un peu fatigués trônaient d’agréables matrones, binocle à l’œil, accompagnant de la tête ou de l’éventail les valses qu’elles ne pouvaient plus faire sur des pieds devenus minuscules ou inhabiles pour leurs corps plantureux. Les lustres ruisselaient leurs lumières sur des chairs découvertes. Tel était le salon avec quelques messieurs près de ces dames, frisant des moustaches qu’ils croyaient encore conquérantes.
D’autres s’essayaient à des jeux plus séduisants, médire des vieilles dames, railler des jeunes gens, ou mieux encore, troubler des jeunes filles… Sur tout ceci, une ambiance de crânerie et de mensonge, avec le scintillement des bijoux, et les contours presque métalliques des hanches et des gorges de femmes…
Mimir et Blandine s’arrêtaient chaque fois pour jouir et prendre possession du salon, peut-être pour s’y incorporer parfaitement et composer avec « l’Elégance » quelque chose de suprêmement homogène.
L’un et l’autre étaient faits pour briller, mais si le bruit, les lumières, la brillance du salon étaient pour Blandine qui s’y mouvait avec un naturel de flamme vivante, éveillant autour d’elle une atmosphère chaleureuse, Mimir, lui, se serait écrié avec candeur et délice : « Mon Dieu, elles sont toutes là pour moi ! ». Il ignorait les hommes un bon moment. Il lui fallait un peu de désœuvrement, une lassitude en quelque sorte, pour apercevoir ses amis, et déjà pas mal de satisfactions galantes pour condescendre à causer avec eux.
Blandine, elle, voyait tout, même les vieux messieurs qui essayaient pour elle une inflexion de voix ou une tournure romantique de l’esprit. Tout la comblait d’aise, tout répondait à son caractère heureux.
Ils se séparèrent pour ne suivre que la fantaisie de l’heure ou le caprice du moment…
Blandine connaissait tous ces gens depuis l’âge de douze ans à peu près. Age où elle arrivait avec sa mère et son père. Celui-ci étant muté à Sainte Marguerite en qualité de Directeur des Postes.
Il n’y avait en ce jour de grâce, douze mars mille neuf cent onze, que quelques nouveaux en ce salon, et deux dames brunes, mère et fille, dont on épiait le comportement et les toilettes. Un jeune homme, fils de l’une et frère de l’autre, les accompagnait. Blandine alla droit à eux. A son approche le trio sourit aimablement, la reconnaissant vaguement. La vieille dame, gentille et d’une élégance un peu raide lui présenta son fils :
- Mademoiselle Blandine, vous connaissez mon fils, n’est-ce pas ? Gilbert Bérard, professeur de Mathématiques au Collège, et ma petite Alice.»
Elle sourit : « Ma grande fille, puisque nous fêterons son vingt deuxième anniversaire dans deux mois.
Blandine s’inclina : « Ca devient très sérieux, chère Madame, et je pourvoirai Alice d’un bon mari, aussi sage et savant que son frère. »
Le jeune homme rougit, un peu gêné, malgré l’irrésistible sympathie que Blandine faisait naître. Il était très brun comme sa sœur, avec un teint pâle et de jolis traits fins… Les mêmes yeux nacrés, noirs aux reflets verts semblaient toujours interroger avec candeur et curiosité.
La caustique Blandine crut y voir tant d’honnêteté qu’elle en fut étonnée et voulut une diversion.
- Vous ne dansez pas ? Cette jolie valse pourtant ? »
Elle accompagnait en dodelinant de la tête, avec tous ses chichis, les mesures de la valse de l’Empereur, puis, comme le jeune homme s’inclinait devant elle, elle glissa dans ses bras, s’y blottit un peu canaillement, tout en respectant le bon ton, enjôlant la mère et la sœur d’un sourire :
- Je vous le rendrai Mesdames… » Et ils suivirent le cercle enchanté des danseurs.
(À suivre)
Commentaires
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+;;+;;+;;+;;+;;+;;+;;+;;+coucou;;+;;+;;+;;+;+;;+;;+;;+;;+;;+;;+
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l'oiseau de l'amitié vient se poser sur une branche
devant chez toi pour te chanter une belle chanson
Le coeur ensoleillé il répand l'amitié à travers les blogs
il t'a choisi pour la répandre autour de toi et je crois qu'il a bien choisi
il vient te souhaiter une bonne journée !!!!! je serais absente encore quelques jours mon mari passe des exams
et ca prend beaucoup de temps je vous dit à trés vite
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+;;+;;+;;+;;+;;+;;+;;+;;bises laure;;+;;+;;+;+;;+;;+;;+;;+;;+;;
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je viens t'embrasser
je m'occupe des affaires courantes à Saint-Cloud,
deux enfants sur trois viennent m'encourager régulièrement
le troisième est dans le Sud, il parle aux arbres et aux écureuils, et joue de la tronçonneuse pour gagner sa vie
je ne t'oublie pas
j'aime particulièrement : leurs pieds devenus minuscules pour leur corps plantureux
je ferais bien de m'y mettre, me laisser vivre, me laisser grossir
mais tu vois, après, on ne peut plus danser ...
♥ ♥ ♥ Marta
Bonjour...
je voudrais te remercié de ton passage et de me lire pendant tes vacances....
ça me touche beaucoup...
que le soleil t'accompagne toute l'été...
bisous étoilées..
Bonsoir, et merci de ton gentil commentaire sur mon blog. Cela me fait plaisir de faire rêver les gens dans ce monde. Bisous et bonnes vacances.
Merci pour ta sympathie et fidelité
On reconnait les amis(es) fidèles
lorsqu'on est absent
Je ne délaisse pas mon blog,
mais un peu les vacances, la vie,
et ce qu'elle comporte bon week end de 14 juillet
♥o0o0o++++o0o0o++++o 0o0o++++ o0o0o ♥
Gros bisous laure
♥o0o0o++++o0o0o++++o 0o0o++++ o0o0o
merci pour ton passage sur mon blog je suis heureuse de voir que tu apprecie mes ecrits mais pour ma reprise blog ce ne sera pas pour tout de suite je n'ai pas trop le moral en ce moment !!! je subit un peux le contre coup mon mari est malade depuis 7mois et à déjà subit une grande opération là c'est le traitement lourd et une autre opération prévue dont on ne connait pas encore la date .je suis consciente que des liens ce sont creer avec bien des personnes depuis l'ouverture de mon blog beaucoup ont quitter le navire quand j'étais moins présente mais ma priorité est mon mari je te souhaite bon dimanche et encore merci pour ta sympathie bises
Non, ton premier commentaire n'avait pas disparu, en fait. Je te remercie de ton passage sur mon blog et te souhaite une agréable journée de dimanche.
Bien à toi.
Bonjour et merci de ton passage chez moi...
bon dimanche a toi....bisous