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Titre du blog : Du rire aux larmes
Auteur : durireauxlarmes
Date de création : 13-06-2008
 
posté le 07-08-2008 à 10:56:12

POESIE 2

 

PRO PACE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un jour le ciel à nouveau sera bleu…

Et l’air s’emplira de froissements d’ailes

Qui oublieront les avions et leur feu,

Les flammes qui brulent les citadelles… 

Un jour l’herbe des champs repoussera

Et recouvrant la terre que la fureur

Démentielle des hommes  laboura

L’herbe s’embaumera de mille fleurs…

 Un jour les collines et les hameaux

Que les bombes et les fusils harcellent

Se berceront des chansons des oiseaux

Sous la lune, vigilante nacelle…

 Un jour sur les sommets comme des crocs

Qui, de tous leurs pièges acérés, grincent,

Ne s’entendra plus que le long écho

De l’appel d’une bergère à son Prince…  

Un jour il n’y aura que le soleil,

Nous ne connaîtrons plus que sa lumière…

Un jour ce sera le grisant réveil

Des hommes rêvant enfin de chaumières… 

Un jour, un jour… Mais au jour d’aujourd’hui

Il n’y a que murs rougis par le sang

Les morts que l’on compte et les absents…

Et le poison que l’on jette au fond des puits…

Un jour, un jour… Mais au jour d’aujourd’hui

Ce n’est que le brasier de l’Univers

Ravageant tout dans son terrible Enfer

Pour ne s’éteindre que sur un désert…

Ce n’est qu’une haine, qu’un ennemi… 

Un jour, un jour… Mais encore aujourd’hui

J’ai cru entendre rouler des canons,

S’écrouler sans fin les arches des ponts

Sous la volonté de certains démons

Qui se sont cachés là-bas dans la nuit… 

Un jour… Mais enfin c’est bien aujourd’hui :

J’ai bouché mes oreilles au fracas,

Tremblant de peur, enfoui sous mes draps,

Fuyant les dures clameurs du combat.

Un jour, mais enfin c’est bien aujourd’hui :

J’ai bouché mes yeux devant des soldats

Dont on avait arraché les deux bras

Comme dans les durs tableaux de Goya !

Un jour… Mais enfin c’est bien aujourd’hui…

Ce ne sera, il n’y aura, demain…

Quoi donc ? Qui prouve cette négation ?

Plus de guerres, plus de mutilations ?

Plus de pleurs, plus de morales afflictions ?

On attend, on espère, mais en vain…  

Ce ne sera, on ne verra demain,

Dans leurs bureaux, Messieurs les Présidents,

Décider avec tous leurs commandants

La dent d’un autre contre une autre dent ?

Loi du Talion trouvée par ces chemins…

 On ne verra, on ne croira, demain,

Que des enfants affamés, yeux hagards,

Ne se réveillent plus du cauchemar :

Souffrance, obsession, mort, maman et pain… 

O Dieu, mon père, que l’on dit tout amour,

De toute ma chair, de toute mon âme,

Apportez votre aide, votre secours,

Je vous en supplie, parmi tant de drames… 

O Dieu son père que l’on dit tout Puissant,

De toutes ses larmes et ses blessures

L’homme vous implore, mortel passant,

Pour que paisible soit votre nature…

O Dieu Eternel, notre Père à tous,

Nous vous prions par toutes nos souffrances,

Du bout du nord, du sud, du fond des brousses,

Nous espérons toujours votre clémence… 

O Dieu leur Père, Celui qu’ils adorent,

On les commande, ils ne savent plus,

Ils vous prient, vous supplient et vous implorent…

Empêchez qu’ils s’affolent, s’entre tuent… 

Alors ce sera la précieuse Vie

Que bercera la brise de la nuit…

Enfin Votre Création dans la paix

Saura aimer par Votre volonté…             

                  Marie-Claude PEYRAUD