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Sur la toile

D’une araignée,

Se dévoile,

Toute ennuyée,

Une mouche…L’autre louche,

D’avance se régale,

Tandis que pâle,

En son cœur,

Et dans sa peur,

L’insecte à deux ailes,

Débat son corps frêle…

Mais les fils collants

Emprisonnent son flanc…

Et le combat plus pressant

Devient angoissant

,Alors que l’autre attend…

La mouche zonzonne,

Son effroi bourdonne,

Elle voit, sans pitié,

Les yeux de l’araignée…

Deux yeux noirs,

Deux yeux qui éteignent l’espoir,

Deux yeux qui la regardent,

Entourés de pattes velues,

Qui vers elle se dardent

Dans un élan retenu… 

Et Dieu, là-haut,

Tout puissant et tout beau,

Assiste et contemple,

Sans gestes ni protestations,

Au spectacle de désolation

Que l’Univers vaste et ample

Offre à son plaisir,

Ignorant du verbe « finir »…

Mais l’insecte fragile

Dont la vie se défile,

Et qui sent la mort

Guetter la fin de son effort,

Combat et invoque sans le savoir

Une Volonté qui pour lui

Appelant ses miracles infinis,

Saurait « vouloir »…

Et Dieu là-haut,

Comme la mort,

Qui règle notre sort,

Comme l’araignée

Sans une pitié,

Regarde et attend,

Tout le temps,

Sans un mot…